Devaleur: l'erstaz

Un jour, j'ai recu un email bizarre d'un expéditeur inconnu. A vrai dire, il était vide mis à part un fichier à télécharger et une brève mention "à voir..."
Qui ne sait jamais fait spammé des messages de Julie2526 ou de Kendra 5423, ventant les mérite du Penis Enlargment ou du Mortage Low?
J'ai donc bien vite supprimé ce message douteux comme bien d'autre qui m'arrivent tous les jours dans ma boite email.

Mais quelques mois après, alors que je bossais tranquillement à améliorer votre site, je recois ce nouvel email de Jean-Pierre:
"Le mountainboard c'est bien, le Devaling ce sera mieux.
a voir le site www.devaleur.com
amitiés" - texto. pas de bonjour, pas de signature.

Curieux de voir ce "devaleur" qui semblait tant enorgueillir son créateur, je suis allez visiter ce site web.
la première page annonce la couleur:
"Rien de mieux pour dévaler les pistes de ski en été. Beaucoup mieux qu'une simple mountainboard, incapable de franchir le manque de planéité du terrain herbeux et incapable de freiner."

Voilà donc un nouveau projet prétentieux qui ne veut pas s'inclure dans le mouvement Mountainboard et renie l'essence de notre sport qui remonte à 1992 aux sources du Colorado.
Certes l'engin semble plutot stable et efficace sur terrains irréguliers, mais ce n'est pas étonnant vu le poids de l'engin, la taille des roues, et le volume de la mécanique embarquée.
Et c'est avec un trou d'environ 8500 francs que vous pourrez repartir du magasin avec ce monstre d'acier, qui aura bien du mal à rentrer dans votre coffre.

Pour le dévaleur, je ne vois donc aucune autre carrière possible que celle des trottinherbes. Tant au niveau de l'engin et de son utilisation (très dépendant des remontées mécaniques et du lieu d'utilisation) qu'au niveau de son prix, plus destiné à un marché de professionnels du loisir.

Le mountainboard est voué à devenir un sport de glisse populaire, un sport complet dont l'utilisation ne serait pas cantonné aux stations de ski l'été.
Le mountainboard de demain, c'est aussi des MtbParks partout en France, partagés avec nos amis les BMX. C'est aussi une utilisation "sauvage", en ville, en foret, à la plage, en kitesurf. C'est aussi une concurrence ouverte entre les marques, sans brevet quelconque, sur des produits standardisés un minimum (visserie, diamètre des roues, inserts de fxations) offrant aux riders clients un très grand choix de matos de qualité.
Le mountainboard de demain, c'est des boards légères, aussi belles et solides qu'un snowboard, flexibles et dynamiques, qui permettent la pratique de plusieurs disciplines, freeride, freestyle, Jibe (handrails), avec des fixations confortables et efficaces, et un prix ne dépassant que rarement les 3000 francs.

Je ne pense pas que ce soit le devaleur.

Ceci dit, la location occasionnelle de l'engin en montagne peut être une expérience agréable, grâce à la suspension hydraulique, aux freins à disque et... au remonte-pente!

Je propose que l'on se cotise pour acheter la vidéo Down and Dirty à Jean-Pierre, qui est LA référence actuelle en matière de vidéo freestyle, ou qu'on lui paye le voyage pour le prochain évènement de mountainboard, histoire qu'il voit ce qu'est le mountainboard.

Paul.

Vous pouvez aller voir le site du Devaleur
http://www.devaleur.com (et non devalleur.com comme pourrait le laisser supposer la photo)