Les Bardenas : le désert de la mort

Le désert des Bardenas. Vous connaissez pas ? Moi non plus jusqu'il y a quelques jours. Mais je suis pas près d'oublier...

Bon dans "désert des Bardenas", il y a "désert". Il y tombe en moyenne 15cm d'eau par an. On pouvait donc attendre un temps radieux. Ben non. Les 15cm on les a vus, sentis, et sentis passer.

Le départ

On est pourtant partis de Tarbes confiants, naïfs même (oh oui !). "On", c'est Diego et Choupie, Arnaud, Seb, Pierre (Pierre Canivenq, le photographe) et moi-même. Il faisait bien beau au moment de partir. On a traversé les Pyrénées, et fait une petite halte sur un spot bizzaroïde:

Après s'être amusés un peu, on est reparti vers de nouvelles aventures. Mais la pluie a commencé à tomber avant qu'on arrive. De toute façon, on est arrivé trop tard pour pouvoir planter les tentes. Donc il a été décidé d'aller goûter la pitance locale.

On s'est rendu compte un peu tard qu'on était tous aussi nuls en Espagnol, et on s'est ruinés devant la serveuse, en répondant "Oui" à des questions du style "Soupe ou Salade ?".

On est ensuite partis se coucher dans le premier palace qu'on a trouvé dans le desert: el bardenas hotel.

Le jour où tout arriva

Le lendemain, très légère pluie au lever. Mais on y croit, on en veut. On bouge vers un spot que Pierre connait pour y avoir fait des photos plusieurs fois:

Seb se lache encore et encore.

Et soudain, c'est le drame. (avec la voix de Laurent Cabrol de "La nuit des héros")

On décide de partir parce que la pluie recommence et qu'on a vaguement entendu dire que ça craignait quand il pleut, les Bardenas. A ce moment là, il est à peu près 3h de l'après midi. On décide de continuer sur le chemin qu'on a pris plutôt que de faire demi-tour. Quelle erreur.

A 18h, on y est encore, la pluie continue, les routes, que dis-je, les chemins sont couverts de boue, et on est paumés. On revit le Camel Trophy: contre braquages, pertes d'adhérences. Le truc pas super marrant sur le moment. On passe le long d'un canal sans barrière ni rien pour nous retenir. A 50 cm du bord, les voitures partent en travers. Après quelques contre-braquages et quelques sueurs, on arrive au bout du chemin pour s'apercevoir qu'on vient d'emprunter une voie réservée aux véhicules d'entretien (c'était pas marqué).

Comme on commence à se dire qu'on va finir par passer la nuit là, on décide de rebrousser chemin. On remonte une pente boueuse en dévers à droite, et là on pert le Diego et la Choupie qui manquent de se bloquer dans le fossé:

Heureusement, on vient d'apercevoir un tracteur dans un champ voisin. Une délégation s'en va demander de l'aide et revient avec el tractor.

En 15 minutes on est sortis d'affaire, et nos deux sauveteurs nous accompagnent jusqu'à la sortie.

Vous aurez compris que Bardenas+pluie=grosse galère...

Vite on se taille sans demander notre reste, et on rentre en France le ventre vide, mais non sans avoir bu un coup au Bar Deportivo de Carcastillo, où tous les sportifs du demi se donnent rendez-vous...

Après une bonne nuit de sommeil, et une matinée peinarde, Pierre nous montre un de ses secret spots de VTT. Là je me sens un peu plus chez moi. On s'amuse tous comme des petits fous (à part Choupie qui se fait malmener par son molosse): Arnaud, Diego, Mikaël, Seb

Ensuite, une petite session sauts par dessus un observatoire de tir (ils sont fous ces militaires): Diego

Pour finir, on se tape une petite descente sur la route. D'ailleurs, il y en a qui ont pas encore dû goûter au wobble. Mais si ils continuent comme ça, ça devrait pas tarder (à bon entendeur :-).

Voilà ! donc en conclusion, on s'est tous bien éclatés, malgré quelques frayeurs. Les Bardenas se prêtent pas trop au mountainboard, finalement. C'est plein de petits spots, mais on a rien vu de bien long.

Donc si vous prévoyez d'y aller, amenez votre matos, mais ne faites pas le déplacement juste pour ça...

Mikaël