Morzine: Enooorme Session

Le résumé de la Mountainboard Fest 2002 où sont venus s'affronter les meilleurs riders européens.

Morzine - Mountainboard Fest 2002.

Yes ca y est, le tant attendu MMF est arrivé.
Depuis le temps qu'on le préparait, la pression et l'impatience d'y être était croissante.
Et cette montée en puissance s'est fini par un joli orgasme sportif, partagé avec tous les riders francais que l'on a enfin pu rencontrer, les riders belges, les riders tchèques du team Biohazard Industries, et un échantillon de la crème des crèmes UK, j'ai nommé le team NoSno.
Maintenant, on laisse retomber la pression, et on savoure cette instant "zen" remplis de souvenirs, de contacts en poche, de nouveaux amis, et de photos qui arrivent tous les jours dans nos boites email...
Alors.... Heureux?

L'Ambiance
Il faut savoir que tout s'est déroulé sans problèmes majeurs. Pas de blessés notables (quelques pizzas, une épaule déboitée, un nez cassé, mais bon vu le niveau ca reste correct), pas de mauvais temps handicapant (juste une grosse averse qui a reporté le contest du BigAir au lendemain).
Sinon, c'était bonne ambiance tout le week-end. Squat dans l'herbe, BBQ et sound system juste au bord du spot, que ce soit près du BigAir ou du Slalom.
Un grand merci à Guillaume Rosset de Morzine et à ses parents qui ont fait offrande de leur jolie pelouse aux roues de nos mountainboards.

La veille du freeride, c'est à notre chalet que se sont retrouvés tous les riders pour partager une grosse marmite de pates bolo aimablement préparée par Choupie. Mais en fait, tout le monde ayant déjà mangé, on s'est tapé toute la marmite à 4 ou 5.
Une petite soirée où l'international a tourné, mettant dans en état second certains de nos athlètes, qui n'ont pas tardé à aller se coucher pour être en forme pour le contest du Downhill du lendemain.

Le départ du Downhill
Le vikend a débuté très fort avec le Freeride Downhill, le vendredi après-midi.
Après une matinée de reconnaissance du parcours pour les riders, tous se sont retrouvés au sommet du télésiège pour le départ à 14h30.
Bannières des sponsors, et grosse arche gonflable bleue "France Telecom" juste au dessus de la ligne de départ, c'est par pool de 2 que les riders se sont élancés dans le chemin forestier. Chacun avait son dossard, mais chacun partait avec qui il voulait. Juste un pointage et une annonce au talkie, et FEU le départ était donné.

Le Parcours
Le chemin - de la largeur d'une petite route - partait du sommet pour s'enfoncer dans une foret assez aérée. La pente est constante mais suffisamment rapide pour ceux qui veulent se faire peur, et agrémentée de légères ornières et de drains (tranchées en travers du chemin).
Le bord du chemin avait été travaillé par les services techniques de Morzine pour créer une sorte de demi-Halfpipe (ca s'appelle un quarterpipe, mais celui-là était trèès long) pour ceux qui se sentait de taper des petits airs en cours de descente.
Quelques épingles à cheveux après, (qui ont couté un temps précieux au seul dirtsurfer en course - Vincent de la Loge des Gardes - et aux riders NoSno, les pieds vissés dans leur coques) la course prend une autre tournure. La section dans le paturage (prété par un agriculteur cool) obligeait à gérer les irrégularités du terrain en même temps que la trajectoire et la boue, qui de toute facon se finissait par 30 mètres à pied avec franchissement d'un bout de foret et d'un petit ruisseau.
Ensuite, on remontait sur les boards pour empreinter une piste de ski. Bien large, drainée tous les 30 mètres, et surtout bien rapide, les fesses on pris cher sur l'herbe et les caillasses. Surtout qu'il fallait s'arrêter pour franchir une barrière électrifiée (remix de Fort Boyard).
La fin n'est pas loin, un grand virage tout de gravier vers la droite à gérer, puis c'est au choix un troncon de chemin rapide ou un champ avec l'herbe haute juste à coté.
Et enfin 50 mètres de chemin bien large où se taper la shuss final pour franchir l'arche Gonflable de l'arrivée à toute berzingue, où Guillaume et Christine se tenaient avec la station de chronométrage.

Les temps de parcours
La descente du Freeride Downhill avait été estimé à 20 minutes par les locaux du spot. La majorité des résultats se sont situés en dessous de 10 minutes, avec un superbe chrono de 6'48'' pour Pete Tatham du tam NoSno.
Autant dire que le niveau était très très haut, et que les meilleurs riders ont fait des temps très serrés.
La France n'était pas en reste, Notamment le président de l'assoc', Diego Anderson qui s'est placé second en 7'03'', et Jonathan Gomart du team EDG, 5ème au classement.
Jolie performance aussi de Rémi from Grenoble et de Mike
Toulouse en force.

Le shape du Big Air
A peine la course terminée, nous nous sommes dirigés vers le Big Air, pour peaufiner le shape avant la démo du soir.
Sur un parking en plein centre ville, juste en contrebas d'une promenade panoramique, les services techniques avait déjà amenés une bonne grosse platée de terre fraiche. A l'aide d'engins de chantier, le shapeur (qui shape les snowpark l'hiver) avait déjà ébauché une jolie table assez courte, accessible à tous.
Mais après que chaque rider ait donné son avis, nous nous sommes retrouvés avec un gros gap relativement long et qui envoyait bien haut. Un grand merci pour la patience du shapeur pour avoir recommencé une bonne dizaine de fois avant de satisfaire tout le monde.
Rémi et Jonathan se sont collés au test du BigAir. Pas évident car très impressionnant vu d'en haut (c'était le plus gros BigAir jamais vu pour chacun de nous), d'autant plus que la piste d'élan est très pentue (pas loin du 45°), avec ce qu'il faut de glissage, de wobble et de vertige.
Aux premiers sauts, nos testeurs perdaient max de vitesse sur l'eject, pour finalement retomber DANS le gap.
Pas rassurant quand ya un mec au micro qui n'arrête pas de dire "ce soir, grosse démo à 21h..., Ils vont envoyeer du GROOOS !!".
Mais après 2/3 coups de pelles, et une montée de testostérone, la gap s'est fait dominé par les quelques riders qui osaient partir de bien haut. Et puis les gros airs se sont enchainés.

La démo Freestyle
Pendant que le staff technique branchait les derniers spots et le sound system, et installait les dernières bannières de sponsors, nous sommes allés bouffer une pizza en speed, sans avoir de nouvelles des autres riders censés venir pour la démo.
Puis nous sommes retournés nous échauffer, et chauffer le public qui commencait à affluer sans même que nous l'ayons appelé. Il faut dire que la zik était montée bien haut et que le speaker partait en délire tout seul.
Et pis rapidement, le peuple est arrivé, les riders tchèques et les riders de NoSno aussi, et le show a commencé.
Il y avait du monde au Line-up, et c'était pas évident de se trouver une place où chausser sans glisser ou déraper. Le team Biohazard était monté, mais seulement 3 d'entre eux ont jumpé. Il faut dire qu'ils n'étaient pas très en confiance après le freeride Downhill où ils pensaient classer un des leurs. Alors en plus sur un Big Air aussi impressionant, de nuit, avec un public fou, et sans entrainement préalable, il y avait de quoi se pisser dessus.
Beaucoup de rider étaient montés avec leur board, mais certains n'ont pas osé s'élancer. Les riders francais n'ont pas fait les tapettes, et c'est Jonathan Gomart, Rémi Béthoux, Diego Anderson et moi-même, Paul qui avons fait du represent pour la France.
Des gros grabs, quelques jolis 180 et 360, chaque fois applaudis par un public impressionné et chauffé par le speaker, qui lancait des cadeaux dans la foule.
Pete Tatham et Chris McCarthy du team NoSno étaient aussi au line-up en train de cliquer leur coques. Pete après quelques grabs hasardeux à lacher des rotations upside down un peu sketchy mais joliment tenté. Chris McCarthy, gymnaste bien réglé, n'a pas hésiter à rotationer à plat, 360, 54 et une tentative de 720, très rapide et sans grab. Il nous a aussi submergé de sa spécialité, le Barrel Roll, ou un truc comme ca, que le speaker appelait à tort un rodéo. C'est une sorte de backflip, mais un peu spécial puisque l'axe de rotation du corps est parallèle au saut (dans un backflip, il est perpendiculaire). C'est une histoire de positionnement d'épaule, ca, mais ca se ressemble.
Alors qu'un rodéo est une rotation tête en bas combinée avec une rotation à plat. (rodeo 180 étant le minimum). Tout comme le MistyFlip (je vous expliquerais la nuance + tard).
Bref, que du gros, du show et du chaud, mais malheureusement le gong à sonné à 22h30, respect du sommeil des riverains oblige.



Pas grave, de toute facon, le Buddha Bar nous attendait. Après un petit récurage rapide, nous nous sommes tous retrouvés dans ce spot incontournable de Morzine qu'est le Buddha Bar, où la bière coula à flot et gratuitement pour tous les inscrits aux contests, avec la projections sur grand ecran (et sur tous les autres petits) des vidéos de mountainboard présentes (US and Friends de NoSno, The Real Face of Hardcore de BHI). Le gente féminine était bien sur présente en quête de festoiement.

Big Air Contest Day
Après une matinée tranquille passée sur la piste de mountainboard, juste derrière le FelixShop au niveau du bar "le Matafan", à faire essayer les gens et à rider tranquille grace au tire-fesse, l'heure du contest de BigAir est venu.


C'est sous un ciel mitigé que les échauffements ont commencé, et que nos corps fatigués se sont préparés à la non-gravitation. Même scénario que pour la démo de la veille, le public qui arrive de lui-même, le speaker qui met le feu, les riders qui déchirent le gap.
Mais 5 minutes après le début du contest, il s'est mis à tomber des grosses cordes (de l'eau) et le public a détalé. On a été contraint de bacher le BigAir, et d'annuler le contest. En 10 minutes, le sound system était débranché et rangé, et les riders à l'abri, pendant qu'il tombait toujours et toujours.
En fin d'après-midi, le temps s'est calmé, et s'est en free session de slides que les riders les plus motivés (ceux qui ne s'étaient pas changés) sont allés rider sur la piste du FelixShop. Du beau spectacle humide, de l'herbe et de la boue qui vole... Où nous avons également pu assister à une démonstration de vitesse du team NoSno (et surtout où on a pu voir qu'ils ne se prenaient presque pas de wobble).
Et puis doucement le Barbeuk a été lancé par le chef cuistot, et en échange d'une petite contribution, tout le monde pouvait se gaver avec des saucisses, de la charcuterie, des pommes de terre, etc... bref tout ce qu'il faut pour être heureux.
Et puis ce fut la direction de la discothèque locale, "l'Opéra", où le mot de passe était "soirée mountainboard" pour pouvoir accéder gratuitement au dance floor et au ponch gratuit. Mais des petits malins du nom de Chris McCarthy, les frères Tatham accompagnés des riders de Grenoble et de bien d'autres encore se sont empressés de venir s'enchainer au ponch, avant d'aller s'agiter sur la piste.
Nous avons eu le droit a des petits shows chauds dans la "cage", et l'ambiance est vite montée.
Chris McCarthy, ce jeune prodige anglais de 17 ans, complétement raide, s'est donné en spectacle en pétant un beau sauper arrière au milieu de la piste (à pied)et en sautant une marchette de 50 cm en mountainboard. Il a été arreté à temps par le staff, juste avant qu'il ne s'apprête à descendre les 2 escaliers qui menait à la piste.
Et pis la soirée a continué jusqu'à une certaine heure... je ne me rappelle plus quelle heure... ;)

The REAL Contest
C'est au lendemain de cette grosse chouille que le contest avait été reporté. A 11h00 exactement.
Même scénario, et le contest s'est cette fois-ci déroulé sans aucun problème. 20 minutes de contest où chacun sautait à son rythme et quand il le voulait. On commencait à vraiment sentir la fatigue dans les jambes, sans parler des multiples petites douleurs que chacun endurait en silence. Ce qui n'a pas empecher le lâchage des riders, bien motivés de remporter cette épreuve de l'édition 2002 du MMF.
A retenir, les flips et les rotations réglées comme une horloge de Chris MacCarthy (que la cuite de la veille n'a absolument pas géné), les flips de Pete Tatham, parfois un peu ratés (ce qui lui a couté un nez cassé), les one-foot de Radim Pechacek (le blond du team tchèque) vraiment très beaux ainsi que ses mute tailbone (jambe arrière tendue), les 360 grabbés avec un super style de Honza Skapa (le tchèque avec un piercing en pointe dans la lèvre inférieure) ainsi que son backflip, posé et très bien placé en fin de contest, ainsi que les performances de tous nos riders francais, j'ai nommé Diego Anderson (qui a pété les tentatives de 360), Mickael Gramont (des beaux grabs stylés), Aymeric Bellamy-Brown du team Kheo (jolis 180), Jonathan Gomart du team EDG et ses gros grabs. Rémi Béthoux aussi, de Grenoble, qui a bien déchiré avec quelques 360, malgré le wobble qui lui faisait perdre de la vitesse et qui lui a couté quelques chutes dans le gap. Big-up aussi à tous les autres qui ont sauté le BigAir et qui ont surmonté leur appréhension.
Je crois que l'on a tous dépassé nos limites ce week-end, et c'était vraiment bon. Ah et j'oubliais moi-même; je ne suis pas mécontent de moi, même si on s'est tous promis de s'entrainer comme des bêtes pour la prochaine saison.

Le classement s'est finalement fait par la méthode la plus juste qu'il soit, chaque compétiteur ayant donné son propre jugement sur le classement, le mix de tous ces avis à élus à l'unanimité les 3 vainqueurs du Big Air:
1. Chris McCarthy (NoSno), 2. Pete Tatham (NoSno), 3. Honza Skapa (BioHazard Industries)
Ils ont recu chacun un trophé, une tablette en ardoise naturelle spécialement gravé pour l'occasion.

Le Dual Slalom
Ensuite tous les riders se sont rendus sur la piste du Dual Slalom, où le barbecue allait les restaurer avant de prendre la direction du tire-cul.
Sans aucune pression, en musique et au soleil, chacun descendait à son grès le slalom sur laquelle allait se disputer la dernière épreuve du MMF, jusqu'au moment où la compét' commenca.


Le système est simple. Les 30 riders au départ ont descendu chacun 1 fois le slalom au chrono. Les 16 meilleurs temps ont été qualifiés pour la première manche.
Perso, j'ai fait une petite sortie de route, et je me suis fait disqualifié dès le départ.
Les manches se disputaient à 2 (désignés par le jury en fonction de leur niveau présumé) avec tirage à la courte paille pour savoir qui prendrait le parcours bleu (le plus technique et surtout le plus labouré).
Après "écrémage", c'est donc entre Chris McCarthy, Pete Tatham, comme d'hab, et Radim Pechacek que c'est disputé la course. A chaque manche, il manquait très peu à chacun pour battre l'autre. C'était serré.
Et pis finalement Radim s'est fait sortir, et Pete a remporté ce Dual Slalom sur sa board NoSno, sans wobble, et avec les pneus dégonflés pour avoir une bête d'adhérence.

The end.
Ce fabuleux week-end s'est terminé par la remise des trophés aux vainqueurs du Big Air et du Dual Slalom.
Pete et Chris les grands vainqueurs
, qui sont repartis avec tous leur trophés. Entrainez-vous sec, messieurs les anglais, nous remontrons l'écart qui nous sépare... ;)

Pour l'AMTB, ce week-end a été une vraie réussite, et nous tenions à remercier tous les acteurs qui ont permis ce rassemblement, Diego Anderson, Guillaume Rosset, et le soutien de la ville de Morzine, tous nos partenaires et sponsors, Le Buddha Bar et l'Opéra, ainsi que tous les riders qui ont fait le déplacement.
Le mountainboard prend de l'ampleur en France, et ca, c'est cool.

le MMF en photos:

au sommet du Downwhill
l'arrivé du freeride Downhill
Jo et Rémi en haut du BigAir
Test du Big Air
Preparation de la bosse
Vincent de la Loge des Gardes
Un gnome stylé
Vincent de la Loge des Gardes
toujours ses purs slides
Radim Pechacek
Le fils à Dark Vador
Grenoble Crew
NoSno Team
Mikael Gramont
En haut du Dual Slalom
Rémi Béthoux
Honza Skapa
Rem pendant le slalom
Chris McCarthy
Rémi et Radim
une banderole
Pete Tatham
 

 


 

 

Merci de t'identifier pour continuer

Mot de passe perdu?